Pourquoi voyageons-nous ?
Pourquoi voyageons-nous ?
L'éloge du voyage
Il arrive un moment où l’on ne sait plus ce qu’on cherche, seulement qu’on ne peut plus rester figé dans un décor trop familier.
Quelque chose en nous a soif, alors on part. On laisse derrière soi ce qu’on connait parce qu’il y a un appel de l'ailleurs.
Voyager, ce n’est pas changer de lieu, c’est changer de regard. C’est désapprendre ce que l’on croyait être, pour mieux sentir ce que l’on devient.
Là-bas, on ne parle pas la langue, on ne connaît pas les codes, et pourtant, on se sent plus vivant, comme si quelque chose en nous se souvenait de l’essentiel. Le voyage réveille des parts oubliées, il rend poreux, vulnérable, mais libre.

Les artistes l'ont toujours su
Les artistes l’ont toujours su, eux qui sont partis chercher plus que des images : une vérité brute, une matière vivante, un feu intérieur. Gauguin à Tahiti, Delacroix au Maroc, Rimbaud en Abyssinie, Isabelle Eberhardt dans le désert. Tous ont quitté leur monde pour s’immerger dans un autre, non pas pour le fuir mais pour se fondre dans quelque chose de plus vaste qu’eux. Ils ont compris que l’ailleurs n’est pas un décor, mais une source d’éveil, de création, de sens.



Revenir différent
On revient différent, mais on ne sait pas vraiment dire pourquoi. Seulement que l’on est plus vaste, plus lent, plus attentif. Peut-être un peu plus humain.
Le voyage n’est pas une parenthèse, c’est une traversée. Une mise à nu. Un retour à ce qui compte. Il ne promet rien mais il transforme tout. Et ceux qui l’ont vécu savent que c’est là que l’on guérit, que l’on respire, que l’on aime mieux.
Nous parlons à ceux dont le cœur bat plus fort à l’idée d’un départ.
À ceux qui sentent qu’il y a des vérités qui ne se trouvent que loin.
Et à ceux qui hésitent, nous ne souhaitons pas le courage de partir, mais le vertige de s’ouvrir.